Le jockstrap, un sous-vêtement aussi sulfureux que méconnu, possède une histoire fascinante. Né d’une nécessité purement pratique à la fin du XIXe siècle, il est devenu une icône de la mode masculine et un symbole d’expression dans certaines communautés. Ce voyage, entre sport, culture gay, haute couture et usages médicaux, mérite d’être raconté.
Les origines sportives : Boston, 1874
Le jockstrap est inventé en 1874 à Boston par Charles F. Bennett. Ce dernier conçoit un sous-vêtement pour cyclistes — surnommés à l’époque « bike jockeys » — afin de protéger leurs parties intimes des secousses sur les routes pavées. Sa création : une poche de maintien à l’avant et deux élastiques passant sous les fessiers.
Commercialisé sous le nom de "Bike Jockey Strap", ce modèle devient rapidement incontournable pour les sportifs pratiquant des disciplines à forts impacts : football, hockey, baseball. Il permet d’insérer une coque de protection rigide, réduisant les risques de blessures.
Pour approfondir le rôle historique du jockstrap dans le sport, lire l’analyse du New York Times (2003).
Un emblème de virilité sportive
Durant la première moitié du XXe siècle, le jockstrap s’impose comme symbole de puissance physique. Il incarne l’athlète prêt à se dépasser, et devient un standard dans les vestiaires masculins.
Des marques emblématiques comme Spalding produisent leurs propres versions dès les années 1870. Leur modèle à maille respirante est rapidement adopté pour son confort et sa tenue irréprochable lors d'efforts intenses.
Aujourd’hui encore, AKINOM rend hommage à cette origine sportive avec son jockstrap PREMIUM, pensé pour conjuguer maintien technique et esthétique contemporaine.
Une réappropriation par la culture gay
À partir des années 1950, le jockstrap est adopté par la communauté gay, devenant un symbole de virilité détournée et de liberté sexuelle. Il s’affiche fièrement dans les clubs, les bars et devient un objet revendicatif autant qu’un accessoire de désir.
Cette appropriation transforme son image : d’objet utilitaire, il devient marqueur identitaire. Il questionne et joue avec les codes de la masculinité traditionnelle. Sa silhouette révélatrice, autrefois fonctionnelle, devient stylisée, affirmée, provocante.
Le jockstrap dans la mode et la pop culture
Le monde de la mode s’empare de l’objet dès les années 1980. Des créateurs comme Jean-Paul Gaultier ou Versace intègrent des jockstraps dans leurs défilés, revisités en cuir, satin ou comme accessoires visuels.
Dans les années 1990, des icônes comme Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers) le portent sur scène. La série "Queer as Folk" le met en scène, renforçant son lien avec la culture LGBTQ+.
Le jockstrap s’impose alors comme un objet à forte charge symbolique : à la croisée du sport, du style et de l’expression personnelle. Il entre dans l’histoire de la mode comme un objet de subversion et d’affirmation.
Un usage contemporain entre confort, esthétique et santé
Aujourd’hui, le jockstrap reste utilisé dans les sports à fort impact, mais aussi dans le domaine médical : soutien post-opératoire, hernies, ou troubles de la prostate. Sa structure permet un maintien ciblé sans compression.
Des marques haut de gamme comme Calvin Klein proposent des versions modernes, entre performance et design. AKINOM y ajoute sa propre touche technique grâce au système FrontNest®, présent dans sa gamme PREMIUM.
Pour en savoir plus sur les matériaux utilisés dans nos modèles, découvrez notre article dédié au lyocell, matière phare de notre collection.
Conclusion : un sous-vêtement chargé d’histoire et d’identité
Le jockstrap n’est pas un simple sous-vêtement. Il est le témoin d’un siècle et demi d’évolution des corps, des usages, des représentations masculines. De Boston aux défilés, du sport à la culture queer, il a su rester pertinent en traversant les époques.
Chez AKINOM, nous croyons en un vestiaire masculin libéré des codes figés. Notre jockstrap PREMIUM illustre cette ambition : une pièce technique, élégante, pensée pour ceux qui veulent conjuguer confort, style et liberté.